(Presque) Tour de Corse 2016

En mai 2016, nous sommes partis en Corse pendant 2 semaines, pour réaliser un (presque) tour de l’Ile en vélo, de Bastia à Porto-Vecchio dans le sens antihoraire, à la force de nos mollets et de nos cuisses !

Au programme : des côtes, des cols, la mer, les vagues, le maquis, les villages corses, des panneaux criblés de balles, des chèvres en liberté, des panoramas exceptionnels et de la bière à la châtaigne …

1. L’itinéraire

Avant de partir faire le tour de Corse à vélo, nous avions pensé à 3 itinéraires, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre à chaque fois pour rouler côté mer 🙂

1/ Faire le tour entièrement par la côte, de Bastia à Bastia
2/ Faire le (presque) tour de Bastia à Porto-Vecchio, en évitant donc la section de nationale entre Porto-Vecchio et Bastia qui ne semble pas agréable à rouler, plate et sans intérêt
3/ Faire le tour de Bastia à Porto-Vecchio sur la côte et rejoindre Bastia en passant par les routes du centre et Corte

Nous avons choisi la 2ème option, soit le (presque) tour de Corse, en éliminant la 3ème option par manque de temps et d’entraînement (les routes du centre grimpent encore plus que les routes de la côte !) et en éliminant la 1ère option car nous ne voulions pas terminer le voyage sur des routes dangereuses et sans intérêt.

Le parcours réalisé est de difficulté moyenne (tout dépend évidemment de votre niveau de base), car même en restant sur la côte la route ne fait que monter et descendre. A part deux journée avec des grosses côtes, dont une qui nous a fait poser pied à terre, toutes les côtes se montent quand même tranquillement.

---

2. Nos coups de cœur sur le tour de Corse

♥ Le Cap Corse

Le Cap Corse correspond à nos 2 premiers jours de voyage, de nos premiers coups de pédales à la sortie du ferry à Bastia au désert des Agriate : ce fut pour nous la découverte de la Corse, des routes à flan de montagnes, des odeurs du maquis et des premières vues plongeantes sur la mer. La Cap Corse recèle également de Marines (villages de pêcheurs) sur la côte est et de villages typiques, perchés sur la montagne, sur sa côte ouest (comme Nonza).

♥ Les calanche de Piana

Nous abordons les calanche de Piana en matinée, après une rude montée depuis Porto. A 500 m d’altitude, nous sommes la tête dans les nuages, ce qui donne un aspect mystique au lieu ! Nous découvrons donc les roches rouges aux formes surprenantes ou attendrissantes (cœur) à mesure que les nuages se retirent. Le lieu et les couleurs sont vraiment magiques.

♥ Bonifacio et la pointe sud

Nous décidons de rester 2 jours à Bonifacio pour nous reposer et ne pas démonter la tente au réveil pour une fois. Après avoir laissé les vélos au camping à l’entrée de la ville, nous partons découvrir la ville à pied. Nous nous promenons sur la falaise, en savourant le panorama vertigineux sur la Ville Haute de Bonifacio. Le lendemain,nous partons pour une excursion en bateau et c’est depuis le niveau de la mer que nous mesurons la taille de la falaise !

3. Quand partir ?

Nous sommes partis pour notre tour de Corse la première quinzaine de mai et n’avons pas eu un temps exceptionnel : des belles éclaircies mais quelques averses en journées (et la nuit …) et de nombreux nuages bas. De plus, début mai est vraiment de début de la saison : certains campings étaient fermés ou partiellement ouverts.

Si nous repartions en Corse en vélo, nous choisirions certainement plutôt juin ou septembre, c’est-à-dire toujours hors-saison, mais avec plus de chance d’avoir du beau temps ! Partir hors-saison a de nombreux avantages : pas de camping complet, peu de circulation sur la route (ce qui est très appréciable lorsqu’on est en vélo et qu’on grimpe à 8km/h !), des prix un peu moins élevés, …

 

4. L’organisation

Transport

Niveau transport, pour rejoindre la Corse avec des vélos en partant de Lyon, nous avons décidé de prendre le TER jusqu’à Marseille puis le ferry jusqu’à Bastia. Pour le retour, nous avons pris le ferry de Porto-Vecchio à Marseille, puis le train jusqu’à Lyon : bien que cette solution soit longue, nous l’avons préféré à l’avion car le transport des vélos est plus facile dans le train et dans le ferry, pour un coût similaire.

 Hébergement

Pour l’hébergement, comme à notre habitude, nous partons avec la tente et tout le nécessaire pour camper : les campings ne manquent pas le long de la côte Corse, et ceux-ci sont en général bien équipés et très grands. L’hôtellerie, même hors saison, reste assez chère : nous n’avons rien vu en dessous de 60€ pour 2 personnes.

 Orientation

Pour nous repérer, nous avons utilisé la carte Michelin touristique n°528, échelle 1/200 000, indéchirable pour pouvoir la maltraiter dans le porte carte (et elle a très bien résisté !), très pratique avec les distances partielles et totales. Nous avons également eu recours au GPS du téléphone quelques fois, mais comme il y a peu de route et qu’on se repère facilement puisqu’on suit la mer, pas besoin de se suréquiper niveau orientation !

Nous sommes également partis avec le guide du Routard de la Corse : parfait pour les informations culturelles et les plans de villes. De plus, il est présenté dans le sens de notre voyage : en partant de Bastia, puis en faisant le tour dans le sens antihoraire 😉

5. Notre avis général

La Corse est vraiment l’Ile de Beauté, elle offre des panorama exceptionnels à chaque virage ! En réalisant notre (presque) tour de Corse à vélo, nous avons eu des vrais coups de cœur pour le Cap Corse, le sud vers Bonifacio et les Calanches de Piana.

L’ambiance est très particulière sur cette petite île à l’esprit rebelle et fière et nous avons trouvé que le vélo nous a permis de vraiment découvrir la Corse en profondeur, en sortant des sentiers battus.

En revanche, l’itinéraire est assez peu fréquenté des cyclotouristes alors que c’est un paradis pour les vélos de course : nous avons donc fait peu de rencontres d’autres voyageurs à vélo mais nous avons forcé l’admiration plus d’une fois et reçus de nombreux encouragements !