Un voyage en vélo commence souvent par le transport de son vélo jusqu’au point de départ. Et si ce n’est pas au départ que la question se pose, ce sera pour le retour. Comment alors choisir le moyen de transport à emprunter avec votre vélo ? Comment préparer au mieux le transport de votre vélo pour que tout se passe au mieux ?
Retrouver ici nos expériences de transport de vélo en avion, train et bateau !
1. Voyager avec son vélo dans l’avion
La théorie
Pour les destinations lointaines, l’avion est peut-être l’unique moyen de transport possible.
La plupart des compagnies acceptent de transporter votre vélo moyennant un forfait variant entre 50 € et 100 € par trajet (un trajet correspond à un aller-simple, peu importe le nombre de correspondances, entre l’aéroport où vous donnez votre vélo et l’aéroport où vous le récupérer). Il faudra alors soit réserver le billet-vélo au moment de la réservation du billet passager sur internet (avec Easyjet par exemple), soit appeler le service client pour ajouter un billet-vélo à votre réservation existante, dont le prix sera à payer à l’aéroport (avec Brussel Airlines ou Lufthansa par exemple). Dans tous les cas, vous trouverez toujours une page avec la politique applicable à la compagnie choisie.
La pratique
Nous n’avons eu qu’une seule expérience de transport des vélos en avion : nous avons pris un vol Budapest-Lyon avec Brussels Airlines, pour le retour de notre voyage sur l’EuroVélo 6. Comme il était impossible de réserver les billets pour les vélos en ligne au moment de l’achat des billets nous avions appelé le service client qui nous a confirmé qu’il y avait des places pour les vélos dans le vol que nous souhaitions réserver. Mais le mauvais œil était sur nous ! Car après avoir réservé nos billets en ligne, lorsque nous avons rappelé le service client pour ajouter les vélos à notre réservation, il n’y avait plus qu’une place disponible pour les vélos …
Après de multiples coups de fils, nous sommes tombés sur la bonne personne, celle qui a fini par ajouter nos 2 vélos à notre réservation ! Bref, que d’émotions alors que le voyage n’avait même pas commencé…
Les conseils d’emballage des Increvables Voyageurs
Si vous voyagez en avion avec votre vélo, et que vous voulez qu’il survive au transport en soute, le seul mot d’ordre est PROTECTION ! Armez-vous de scotch, carton, papier-bulle et autre matériel de déménageur professionnel pour assurer à votre vélo un voyage sans heurt. Dans notre cas, nous avions réussi à obtenir des cartons d’emballage de vélo dans un magasin de cycles et nous avions trouvé scotch, papier-bulle et autres chez Office Dépôt.
Avant de donner votre vélo au comptoir à bagage, démontez les pédales, tournez le guidon pour l’aligner avec le cadre et dégonfler légèrement les pneus. Ensuite, essayer de protéger tout ce qui est fragile avec votre matériel de professionnel du déménagement.
Il ne vous reste plus qu’à croiser les doigts pour que vos vélos arrivent entiers à votre destination ! Dans notre cas, seule la lumière arrière d’un vélo a été cassée durant le trajet.
2. Voyager avec son vélo dans le train
Le train est notre moyen favori pour transporter les vélos. En effet, c’est certainement le moyen de transport le plus simple à utiliser. Il permet de rejoindre de nombreuses villes et de transporter les vélos sans les démonter ! En revanche, sur les longs trajets, le transport des vélos en train n’est pas bon marché.
En France
Il faut distinguer les différents types de trains :
- TER : le transport des vélos est gratuit dans les TER (dans la limite des places disponibles). De plus, il ne nécessite pas de réservation. Il est plus facile de monter son vélo dans les nouveaux TER que dans les anciens (pour lesquels il faut monter 2 marches raides), mais avec un peu d’entraînement on y arrive toujours.
- Intercités : le transport des vélos dans les Intercités est payant (entre 5 € et 10 €) et il faut obligatoirement réserver sa place en avance.
- TGV : certains ont un espace réservé pour le transport des vélos : 4 places par TGV. Ces TGV sont malheureusement assez rares et il faut donc s’y prendre bien à l’avance pour obtenir les quelques places. De plus, il n’existe pas de carte des lignes sur lesquelles le transport des vélos en TGV est possible. Il faut donc rechercher son trajet et voir ce qu’il en est. Le prix du billet-vélo en TGV est de 10 €.
Dans le cas où vous n’avez pas réservé de place pour votre vélo (voyage en TER) et pour être sûr d’avoir de la place, arrivez le plus tôt possible à la gare ! Surtout si vous partez d’une grande gare et que le train commence son trajet dans cette gare (il sera alors mis à quai au moins 15 minutes avant le départ).
Les conseils de réservation des Increvables Voyageurs
Attention au moteur de recherche d’itinéraire de la SNCF : si vous souhaitez effectuer un trajet « complexe » avec votre vélo (complexe au sens de la SNCF, avec plusieurs correspondances j’imagine), celui-ci risque de ne pas vous être proposé. Il faut alors réserver chaque portion du voyage séparément.
Par exemple, pour effectuer le trajet aller de notre voyage sur la Vélodyssée, c’est-à-dire Lyon-Hendaye, il nous a fallu réserver séparément les trains suivants :
– Lyon-Marseille, TER
– Marseille-Bordeaux, Intercité à réservation obligatoire pour les vélos
– Bordeaux-Hendaye, TER
Si en recherchant votre itinéraire, le moteur de recherche ne donne rien, tout n’est pas perdu ! Il faut prendre une carte et essayer de regarder quelles villes pourraient être des étapes du trajet, puis réserver les billets séparément.
Et à l’étranger ?
Notre seule expérience de transport de vélo en train à l’étranger se limite a un court trajet en Allemagne. Nous avons cependant eu de bons échos d’autre voyageurs à vélo sur l’organisation du service en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark. A noter que le site de réservation de la Deutsche Bahn est très bien fait. Il permet de trouver un trajet pour son vélo beaucoup plus facilement que le site de la SNCF !
3. Voyager avec son vélo en bateau
Le bateau est également un moyen très pratique de transporter des vélos chargés. Il n’est pas nécessaire de les démonter et lors de courts trajets, on peut même souvent laisser les bagages sur les vélos.
Nous avons testé ce moyen de transport pour aller en Corse. Nous avons pris le ferry au départ de Marseille pour une traversée de nuit jusqu’à Bastia. Cette solution nous a paru plus simple que celle de prendre l’avion avec des vélo, pour un prix similaire. En effet, nous avons payé 330 € pour la traversée aller-retour en ferry à deux avec deux vélos et 150 € pour le trajet Lyon-Marseille en TER aller-retour, soit 480 € au total et 120 € par personne et par trajet.
Nous avons également pris des bacs sur le Danube, pour passer d’une rive à l’autre. Là, rien de plus simple, on pousse son vélo sur le bac et on profite de la traversée 🙂
4. Voyager avec son vélo en bus
Le réseau de bus longue distance étant de plus en développé en Europe, le bus peut être un bon moyen pour transporter son vélo. Nous ne l’avons jamais testé mais nous savons qu’il est possible, sur certaines lignes de Flixbus par exemple, de mettre son vélo non-démonté dans un rack à l’arrière du bus.
Si démonter et emballer votre vélo ne vous freine pas, vous pouvez facilement le transporter en soute !
En résumé
Avantages | Inconvénients | |
Avion | - Rapidité | - Démontage des vélos obligatoire |
Train | - Possibilité de transporter son vélo non-démonté | - Difficulté de réserver facilement des trajets longs |
Bateau / Ferry | - Possibilité de transporter son vélo non-démonté | - Lenteur |
Bus | - Possibilité de transporter son vélo non-démonté - Bon marché | - Lenteur |
En conclusion, le transport des vélos est possible sur de nombreux modes de transport, qui ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Nous avons tendance à privilégier les modes de transports qui nous permettent de transporter nos vélos non-démontés mais parfois, le démontage du vélo est un passage obligé !
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